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Maladie d’Aujesky Priorité à la vigilance

Avec la reconnaissance du statut indemne de la France, validé par l’Union européenne, un nouvel arrêté ministériel est entré en vigueur.

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« La vaccination obligatoire est désormais interdite, mais tout le monde doit rester vigilent pour ne pas laisser traîner un foyer qui pourrait être explosif » résumait Hervé Maes, vétérinaire-conseil du groupement A3P, lors de l'assemblée géné Pour cela, des mesures de surveillance ont été mises en place : toute suspicion doit être déclarée et les sérologies (prises de sang) sont encadrées, en particulier dans les élevages à risque (encadré).

Hervé Maes, vétérinaire-conseil du groupement A3P.
(© CZ)

Ainsi, 40 ans de bataille « ardue et couteuse » auront donc permis de sortir la France de l’ornière. Notre pays est désormais reconnu indemne pour ses échanges dans le cadre des élevages porcins, « mais pas au niveau de la faune sauvage » puisque la maladie existe toujours chez les suidés sauvages (sangliers). Les échanges intra-communautaires sont a priori sécurisés, mais il faut rester attentif à l’apparition de tout symptôme pouvant faire naître la suspicion.

Un bâtiment qui tousse

En général, les premiers symptômes apparaissent souvent chez les gestantes qui présentent des anorexies, de l’hyperthermie, des avortements et un peu de toux. Rapidement, la maladie gagne la maternité dans laquelle on retrouve des porcelets présentant des troubles nerveux, des vomissements et des diarrhées. « Plus la maladie gagne les animaux âgés, moins elle est mortelle et se traduit par des troubles pulmonaires. » ainsi, en engraissement, c’est le syndrome grippal qui domine. « On a alors un bâtiment qui se met à tousser avec des animaux sur lesquels on ne parvient pas à guérir les toux. »

La maladie d’Aujesky a pour agent pathogène un herpès virus. « Il n’y a pas de guérison avec ce type de virus. Les autopsies mettent rarement en évidence la présence de cette maladie, le diagnostic en laboratoire étant alors indispensable pour dater l’infection de l’élevage. »

Bilans sanitaires

Les bilans sanitaires permettent de définir les critères d’alerte avec le vétérinaire car la maladie est parfois difficile à cerner. Par contre, les critères d’alerte sont plus facile à identifier : des symptômes de «pseudo rage» sur les chats, chiens et chevaux présents à proximité ; la perte brutale et importante de porcelets en maternité, associée à la présence de signes nerveux ; des cas d’anorexie, d’avortements et de troubles nerveux chez les porcelets ; des syndromes grippaux non-explosif mais persistant dans le temps chez des porcs plus âgés.

Les mesures de surveillance

• Dans les élevages naisseur et naisseur-engraisseur hors-sol, présent dans un département indemne depuis moins de deux ans : 15 truies contrôlées par prise de sang par an (arrêt des prises de sang si plus de deux  ans) ;
• Tous les trois mois dans les élevages de sélection et de multiplication ;
• Dans les élevages naisseur et naisseur-engraisseur plein-air : 15 truies/an contrôlées par prise de sang ;
• Dans les élevages post-sevrage et engraissement de plein-air : 20 porcs tous les ans.

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